Le scénario, l’aspirateur et le déménagement

Les deux journées que je viens de passer ont été riches en évènements de toutes sortes. D’une part, il a fallu résoudre quelques menus désordres dans l’avancement, que dis-je, la terminaison de ce livre sur lequel je travaille ardemment depuis bientôt trois semaines. Un texte phare, entamé il y a un an, m’a semblé à la relecture complètement raté : la trame n’est pas la bonne, les effets comiques sont noyés dans un fatras de mots tordus insistant sur la notion pathétique au détriment du burlesque. S’agissant d’une nouvelle, le développement des personnages, de l’environnement et les descriptions de détails narratifs doivent suivre un ordre logique. Ce n’était décidément pas le cas.

J’ai réussi hier soir à poser à plat tout ce qui clochait puis j’ai constitué ce squelette, cette structure indispensable à la bonne compréhension du texte. Bien qu’il s’agisse d’un texte sur un sujet grave (le harcèlement au travail, la pression) il est primordial que la pression subie par le personnage principal génère un comique de situation et d’une certaine manière un environnement qui ne soit pas oppressant mais surréaliste.

Il reste à réécrire cette nouvelle. Nous verrons ça la semaine prochaine.

Pour l’heure, je vais penser à me reposer un peu. Outre l’activité d’auteur formellement intellectuelle, j’ai participé au nettoyage de printemps de la résidence, et ce ne fut pas de tout repos. Déplacer plusieurs m3 de gravats à la brouette pour former une allée dans les jardins, nettoyer une cage d’escalier (une autre) et déménager des cartons de livres (ça me poursuit) et de costumes de théâtre pour libérer de nouveaux espaces qui deviendront des chambres, telles furent les activités de remise en forme qui avaient été concoctées par d’autres volontaires auxquels je me suis joint avec plaisir.

A l’heure où je vous écrit, les choses déplacées ont trouvé leur emplacement, les cailloux cailloutent, les costumes font le carnaval comme de coutume, les livres sont livrés à eux-mêmes et l’apéro est servi.

Aussi m’en vais-je le savourer en vous souhaitant la bonne soirée.

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