J’arrête

« Déconne pas » qu’on m’a dit au point de corner
t’as qu’une vie alors la gâche pas.
Là bas, il y a des portes qu’on fracasse avec du pastis
on raye de nos rayons les divines matrices des bonheurs artificiels
là bas, il ne sert plus à rien de boire, puisqu’il n’y a plus rien
à boire.

J’ai tiré, des coups (francs), des corners,
des ventricules gauche souffreteux
des ménagères sans domicile fixe
des images de mon esprit matérialisées par d’insomniaques pensées
Jamais je me suis tapé un aussi beau coup (de poing) que lorsque
j’ai dit que je vous aimais.
Peut-être tout cela n’était que mensonge,
au détriment de ma propre idée du vice.

Là, perdu dans d’infinies pensées de mort
de vie, de suicide, de naissance
j’arborais un sourire franc et décalé
devant la mort d’autrui sans sursaut de bonheur
j’abandonnais l’envie, au profit du délire.
Du vin, voilà tout ce qu’il me faut pour continuer à vivre
sereinement dans le délit, dans l’échappatoire.

Rarement, on a autant vu de regards vengeurs
à mes fuites mentales
à mes coups de fureur sans but réel.
Pour le sang, pour la douleur, la douleur je ne la ressens même plus
pas plus que la peur, d’ailleurs.
Peur de quoi, peur de qui ?
Il faudrait que je sois sobre pour redouter le retour à la cigüe.

« Déconne pas » qu’on m’a dit au point de non-vie
t’as qu’une chance alors la gâche pas.
Ici, il y a des murs qu’on ne peut plus franchir derrière soi
on raye le passé, on ne connait pas l’avenir, c’est le paradis artificiel
ici, on ne sert plus à rien de boire puisque l’on a plus rien
à voir.

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