Le lac du vide II

Et plus on nage et plus on se sent libre.
Et plus on se sent libre et plus on coule.
Et plus on coule et plus on oublie.
Que l’on est libre.
Que l’on coule.
Que l’on oublie.
C’est un sentiment doux de plénitude d’abord.
Puis on se borde de mensonges futiles.
Enfin on se baigne dans la certitude d’avoir tort.
Et c’est alors que l’on perçoit les reflets bleutés de la lueur du jour
par dessus soi, au travers des remous tumultueux de l’eau.
L’eau de vie, l’eau régale, l’eau forte, l’eau de roche.
Rien n’a d’égal à ce spectacle : ni port et ni proche.
Aucune raison de s’arrêter de nager, autant continuer
encore et encore et encore.

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