Tu es vivant si tu n’es pas mort.
Alors suis-je vivant ?
Mon dieu oui, je suis en vie
je me pose la question, alors oui
je vis, persiste, résiste, je vis.

Hérésie tu crois que la vie t’appartient
pour un temps au moins, pour une seule
vie tout au plus et tu veux toujours
plus, tu appelles la mort quand tu es
jeune et la redoute quand tu vieillis.

Les passions se convertissent en prisons
tu en es le responsable, le coupable
anomalie dans la chaîne alimentaire,
toi, oui toi, on ne t’aura pas, tu ne
te laissera pas manger par d’autres
semblables, parceque tu es fort, oui
toi tu es fort.

Rythmant le derme à fleur de peau
tu frémis, as tu peur de vivre
maintenant que tu sais, maintenant
que tu as des envies éphémères, tu ne
sais que choisir dans le temps qui t’ai
donné. Ni le temps ni l’envie, tu es
dégouté, oui tu es dégouté, et je sais
ce que tu ressens, oui je sais ce que tu
ressens car moi aussi je suis dégouté,
j’aime trop la vie et ne sais pas en
profiter. J’ai toujours voulu être
pompier, oui c’est ça, je veux être
pompier.

Pompier ou pompiste, ce n’est pas la même
formation, combien d’années encore à sacrifier
à l’étude d’un métier décent, descend !
tu es insipide Sirius avec ton scintillement
sans fin, vas-tu te taire ? oui, vas-tu te
taire, étoile à la con !

Pardon, planète, pardon, je m’emballe mais
n’ai pas de temps à perdre univers
et meure qu’en ai-je à faire, je dois vivre
moi tu comprends que je dois vivre, je
n’ai pas le temps de réfléchir à toi,
il y a trop à perdre en t’aimant. Je suis
un esprit libre, non, un éléctron libre
oui c’est ça, je suis un éléctron libre
mais je veux être pompier ou pompiste
c’est une si belle profession.
Oui, c’est une si belle profession.

Rame connard, on va arriver en retard,
allez, ramez les rameurs, c’est votre métier
vous êtes formés pour cela, avez sacrifié
des années de votre vie sans intérêt pour
moi, je me fous de ce que vous en pensez
rameurs, ramez, et fermez là. Avez vous
étudié pour parler ? Alors ramez.