La Rue 18092003

Aujourd’hui, je me suis levé à 7h15.
Façon de parler.
A 9h20 j’attendais pour obtenir ma carte
d’étudiant pour l’année 2003-2004.
A 10h45, fier de d’avoir en ma possession
le césame d’une année universitaire
supplémentaire, je saisissais mon ticket
de cinéma. Par impulsion inconsciente
je choisis « Good Bye Lenin ! » alors
que la vendeuse invoque l’étonnement pas
un  » en V.O. ???  » auquel je répondis :
« oui, en V.O. »
A 13h05, subjugué de la qualité du film
j’offrais 4€80 à une vendeuse de journaux
en échange d’un magazine Art Actuel et une
remarque concernant la Princesse Caroline
de Monaco : « Elle va encore nous faire un
bébé celle-là ». Remarque que je méditerai
pendant tout le trajet me restant pour
rejoindre mon habitation vétuste et
conviviale. Mais vétuste, mais conviviale.

Hep, la planète ! Je suis vivant.
Dans la rue,
à un arrêt d’autobus, deux jeunes femmes
sont draguées par deux vieux monsieurs.
Une maman pousse son landeau habité en
expliquant au locataire des lieux que
« ce soir c’est papa qui vient te chercher
à 4h15″.
Une fleur se débat pour pousser entre deux
pavés. Un enfant passe en VTT et manque de
me rentrer dedans à un carrefour. Deux
hommes cravatés voyagent au milei exact
d’une avenue fort pratiquée.
Une jeune femme qui sortait de la même salle
de cinéma que moi, m’a suivi jusqu’au métro.
Me suivait-elle ou était-ce son chemin ?
Alors pourquoi me regardait-elle en souriant ?
Peut être que je la connaissais.

Hé, le monde, j’suis vivant.
Tout est plus vert, plus bleu
Je ferme les yeux.

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