Je souffre 02112003

Je souffre.
Votre regard
Vos idées
vos intentions
ce que vous ne ferez pas pour moi
ce que vous ferez sans me regarder
ce que vous ne me direz pas
je souffre
votre souffle
et vos mots
je souffre vos larmes
et vos rires contre lesquels je ne peux rien
et desquels je ne suis pas témoin
je souffre de vous savoir un jour
plus heureuse que moi
je souffre de cette jalousie latente
de ma passion dépassée
débordée
absorbée
je souffre de vous avoir tantôt adoré
et maintenant,
maintenant
je souffre de ne plus vous voir
que comme la plus belle de mes complices attentionnées.
Je souffre d’en aimer tant et plus
qu’une seule autre me ravie.
Je souffre de vous savoir dans d’autres bras quand moi
moi, je suis dans les bras d’une encore plus douce.
Je souffre de regarder vos yeux et de m’y perdre
je souffre votre sourire, vos railleries et votre souvenir
bientôt je serai las de tout ce cinéma
que dis-je de tout ce théâtre,
et bientôt j’en serai là.

Je souffre d’avoir perdu
de la foi, de l’envie et du désir
je souffre de ne plus jouir des planches sous mes pas
je souffre d’être aimé par un public singulier
singulière personne pour être exact
dans l’absolu, dans l’absolu je ne pense à rien.

Et comme je vous ai déjà dit
entre nous tout, tout est fini.
Parceque je n’ai plus dans le coeur qu’un pesant amour
virulant et destructeur
dans l’absence de moi-même, appelez le 15 21
et prévenez Harold
ce soir, je ne rentrerai pas tard, pas tard
ce soir, ce soir.

Au son de la cloche, je range les bibles du martyr
je souffre votre silence et votre absence
je souffre vos jeux d’enfants quand je prends des airs de grand
je souffre d’animer en mon foyer plus de brasier
que je ne puis en supporter.

Orage
Ô rage
Range
(Ranch)
L’orange
L’ange
Bleue
Pleut
Comme une planète
En fête.

Saccagé mattraqué
continue de me torturer
je dis demain je partirai
pour qu’encore tu me frappes
de ton regard épineux
de tes fanges orangées
la muse aux yeux saphir
tu n’en sais rien
mais ces jeux,
tu le sais
je le sais
tu le sais
ces jeux
nous les jouons à deux
entre quatres yeux (saphir)
démange les anges
de ton regard épineux
pour qu’encore tu me frappes
je te dis encore demain je partirai
et tu m’achèves dans une trève du regard
tu m’oublies pour mieux me tuer
tu me détruis et j’en souris
enfin oui, je jouis.

Ô merveille, je souffre
et merci pour ce calvair
merci pour le plaisir et le sang
merci pour le combat
les anges peuvent ranger leurs cantiques
je pars pour l’enfer avec plaisir
bye bye l’envie
Ce soir,
encore une fois
je souffre
par plaisir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.