02072004 – Ce soir, je bois

Il est tard je crois
je ne sais plus exactement
il est une affaire sombre
une affaire bien roulée
qui a grillé mon existence
un soir de retour

petit brin de femme
oui une femme naturellement
l’amour à mort
débordante envie d’en finir
et ces songes qui reviennent
d’une ombre pathétique
heurant le sol plusieurs fois
trébuchante humanité
qui au détour d’un café perd tout son sens.

S’il le faut,
si tel est son souhait
demain à l’aube j’irai le tuer
celui qui sur son chemin
a semé l’incertitude
l’homme faux

Tête à tête
alcool et tempête
le verre plein enchaînant sur le verre vide
l’alcool mon seul amour
passionné ou abîmé
j’avance dans le noir d’un verre rempli
du vin, devin, devinées, les journées futures
à siéger dans l’ombre d’une pièce mal aérée
à pleurer les larmes de mon corps
pour un corps autre plus délicat
plus sensible et plus frivole

pathétique de la scène
le corps qui s’allonge
dans sa propre suffisance
invulnérable jusqu’à la fin
le regard noir, le regard vide
comme le dernier verre renversé.

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