Chanson 12 05082004

Paye et Amour
Paye l’Amour
pour tout ce que je t’ai donné
paye mon amour le souvenir laissé
paye pour tout, pour le rien qui reste
à présent dans ta solitude paye
chien qui tantôt t’ai abaissé à …
paye pour ceux qui m’ont abandonné
paye, crève de m’avoir étouffé
ou bien
paye juste pour le plaisir

la douleur
sans l’ombre d’un doute
tu ne la ressens pas toi
au milieu de ta jouissance
affective je te demande
de payer pour le mâle
qui a fait ici auparavant
plus de mal que celui-ci
mon amant, paye chien éborgné
paye pour ces amours amorcés
dilapidés aux quatres coins de la terre
paye le poison déversé
paye de la souffrance que tu allais me donner
paye et va t-en plus loin crever

Plus loin de moi toujours va
je ne veux plus te voir devant moi
trop de souvenirs trop d’images là
qui m’envahissent en repensant à toi
tu vois comme le sang versé tantôt
se retourne contre moi et me noie
je connais assez de précipices
où me jeter en paix assez de supplices
pour enfin m’achever seule,
je n’ai plus besoin de toi, jeu d’un soir
ou d’un jour, mon amour, cueille d’autres
roses blanches ou meurt ça n’a plus d’importance
paye pour les haines passées
pour les oiseaux brûlés dans le cercueil
d’un lointain, virulant passé
au seuil de nos âmes esseulées

Maintenant que tu t’en es allé
je songe à rependre cette vie
de défroqué, de mal appris
de buveur d’encens, de non-vie
je pleurerai peut-être certains soirs
où mon amant, absent, ne sera pas là
pour entendre mes insomnies
je te rappelerai à l’ordre quand
d’une main tendue du sol tu gratteras
à la porte de mon foyer calme et tranquille
tu pleureras, je te tuerai alors d’un dernier
coup de coeur ou de chair, celui amer
qui amène à l’oraison funèbre
à ton enterrement cette gerbe d’alcool
ou de fleurs annoncera l’épithaphe
« il est mort de solitude et d’amour
mais on le trouvait gentil »
gentil oui, et de bonnes manières, ah ça
on ne peut pas te le reprocher
fils de peu, propre à rien
fils de chien, va t-en guerre
la misère je la connais dans mes trippes
ce n’est plus un jeu c’est un drame affectif
qui se joue sous mes yeux :
une loque et son égo égal à rien
le néant et ses copains
le poison tu l’es maintenant tu te reconnais
et j’en suis fière, de l’avoir trouvé

crève qu’on en finisse de cette histoire
qu’enfin du désespoir naisse une page
dans les faits divers
un garçon sage mort dans la poussière
d’une chambre froide d’être mal habitée
a renoncé à vivre dans la dignité
des mots aux murs de sa prison
nous rassure sur sa déraison
si tu meurs fils pense à nous
qui avant Vous avons vécu
vendu corps et culs et âmes biensûr
aux bénéfices du doute
m’aimera t-on enfin
comme un chien
lesté de cuir
ou de velour
me dira t-on
pour de vrai
crève salaud
et qu’on ne
te revoie
plus.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.