Melusine 07092004

Je le sens
le sang qui monte
démonte ma tête
t’étais encore là hier pourtant
tant que je m’en souviens dans ma façon de regarder vers le lit
liras-tu ceci de là où tu nous regarde tous
tous ces souvenirs violents
lente décomposition j’apprends à souffrir
s’offrir à l’autre ce n’est pas facile tu sais
tu sais si bien me faire mal
maladroit, c’est ce que j’ai toujours été
était-ce cet été, ou le précédent
dans combien de temps te rejoindrai-je ?

(je serais si content lové dans tes bras
brassant l’air de mes poumons chargés de fumée noire
notre espoir s’évade enfin
fidèlement à ce qu’on nous avait promis
mis à part qu’en vie, on se comptait plus que deux.)
Regard doux inquiet
combien de temps
avant la prochaine cuite
tu me tueras ou je t’aimerai
il faudra choisir
s’aimer ou se détruire
pas d’alternative
Mélusine.

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