Tu me manques
j’sais même plus combien
de journées, de semaines
je m’arrache la tête
pour ne plus penser à toi
en vain
je me ruine l’esprit et le corps
ne serait-ce que pour te reconnaître
dans les traits d’une amie
mais tu n’es pas là.
Au plus profond de l’ivresse
il m’est arrivé en soir de fête
de provoquer maris et femmes
pour savoir la vérité
la vérité qu’ils ne connaissaient pas
autant qu’ils étaient morts de n’avoir
jamais vécu.
J’aurais voulu sous la douche brûlante
évacuer avec la saleté ambiante
tous les souvenirs doux-amers de ton passage
dans ma vie
mais les regrets et les souvenirs sont si forts
tellement incrustés qu’il ne réside
plus que ce puissant poison noirâtre
pour définir ce qui fut autrefois mon visage.
Je peins et des corps et des toiles
les uns sur les autres
jamais les uns dans les autres
il n’y a plus d’âme sur ces visages dessinés
des masques, jusque dans les autoportraits
navrant révélateur d’une trouble réalité
l’absence de vie dans ma vie est vivace
je suis fort de ne pas m’éteindre
mais je faiblis de n’être ranimé.
Les cendres vont un temps rougir du souffle
de quelques amis proches
mais ni les cendres ni les hommes ne s’entretiennent seuls.
Il viendra le temps
des règlements de compte
devant le miroir
l’oeil noir, l’oeil vide
il viendra le temps
où je poserai à nouveau un genou à terre.
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