Ce n’est pas mon dernier numéro
bien au contraire
le premier d’une nouvelle série
la prodigieuse course à la vie
mes chers,
mes tendres,
mes délicieux fans,
vous qui m’adorez par milliers depuis tout ce temps
assis, excités dans vos fauteuils de velour
vous qui, de vos mains lourdes, m’avez tant de fois applaudi
la larme à l’oeil, la bave aux lèvres
ô mon public, mon coeur battant à deux mains
tu m’accueilles encore en triomphe
le centre de la piste est mon royaume
toi, doux envahisseur, tu veux m’arracher un lambeau de peau
un souvenir éternellement éphémère de mon passage près de toi
ô public, comme je t’aime !
La salle d’ocre et de vermillon habillée
déchaîne ses passions, hurle à la lune
son désir de l’entendre encore les faire tous rire.
Le clown désarmé
par son propre talent
ne trouve alors
plus aucun mot à dire.
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