Il m’apparaît évident qu’aujourd’hui est une succession attendue
de demains espérés tendant à devenir inexorablement des instances du passé.
Il m’apparaît évident qu’aujourd’hui est une unité de temps
dont on ne peut précisément définir le zéro et le un.
Il m’apparaît évident qu’aujourd’hui se compose d’un temps zéro et d’une décimale
dont l’évocation la plus réductrice – bien que compréhensible – serait la fractale.
Il m’apparaît évident qu’aujourd’hui est une fonction récursive d’hiers construite
sur un modèle fantaisiste de représentation de demain qu’on peut assimiler par analogie à une forme d’utopie.
Dans ces conditions, il m’apparaît évident qu’aujourd’hui est un bon jour
si et seulement si la conjonction de la fonction récursive d’hier et l’utopie de demain
concordent sur le plan théorique et philosophique dans une grandiose sérendipité.
Cependant, bien que cette évidence tende à prouver que aujourd’hui est un temps déceptif
selon des critères raisonnés, elle n’en reste pas moins soumise à des facteurs extérieurs influents
tels que le système de révolution nominative à sept chiffres et sept définitions, comprenant
notamment l’attribution de fonctions extraordinaires et inintelligibles mathématiquement.
Selon les termes de cet énoncé, un bon jour est un vendredi.
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