Tu t’endors.

Dans l’hiver sale un matin clair
Dora s’assoupit dans la lumière
blanche et se recroqueville sur elle-même
ses collants bleus sous sa jupe beige
je les regarde avec tendresse.

Il fait si froid dehors tandis qu’ici
l’air est tempéré de façon idéale
je tape sur le clavier des chaînes de caractères
formant des mots sans ne plus y faire attention
c’est le spectacle d’elle endormie qui me tient en haleine.

Je sens en moi poindre la lueur d’une passion
brûlante sous l’épiderme comme une émulsion
me viennent des pensées torrides de rapports interdits
puis je relis ma dernière phrase et je suis refroidi
les élans amoureux sont parfois démesurés.

Dora s’endort en confiance dans notre alcôve feutrée
je voudrais connaître ses rêves et même les partager
tandis qu’elle s’évade je veille à chacun de ses traits
son corps engourdi le mien est lourd je ne dors plus
les nuits sont trop courtes et le jour m’ennuie.

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