Du rang des niais

mes maux mamie
tu sais tu sais
d’ici là de-ci de-la
se seront envolés
un peu comme toi
trop tôt tant pis
et qui plus est
dans les décombres
les recoins sombres
de ma mémoire embrumée.

mes maux ma mie
toute affaire cessante
s’estompent à ton ère
thèseuse élégante
dont ma mémoire faillible
ne sait plus que faire
et t’oublier par ci
et t’embaumer par là
ce tombeau extensible
prend des formes d’agora.

des mots mamie j’en ai
toujours autant tu vois
incompressible et dissolu
la raie du cul au crâne
comme tu disais diaphane
mon démon s’exprime en vrac
le soir venant en entrechats
des nuits durant j’ai cru
à des génies récemment nés
d’alcool aidant me suis perdu

des mots ma mie t’en ai écrit
des vaillants défaillants
insipides ou inspirés, ah !
nous étions beaux tout les deux
sous feu le rang des niais
qu’à présent je ris maussade
au souffle des braises
d’un temps décent fut-il l’allier
mais les joues pleuvent
et la nuit tombe sans retentir
que n’ai-je pas su alors te retenir.

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