Lyristiques coeurs battants

le poète face au monde s’inscrit sur papier libre
sans son lyrisme la musique des mots s’ébruite
à la lueur pâle qui s’échappe du jour de souffrance

miséricorde astiquée disposée au coin de l’âtre
alors survinrent ténèbres et nostalgie en échos
l’anti-cantique antique d’envergure abyssale

devenue allergique à ses élégies imbuvables
Erato se détourna du poète pleurnichard et
goguenarde lança un : « qu’on m’amuse ! »

cette fois, crois-moi qu’elle ne reviendra pas
Misère ! Nous qui la vénérons depuis l’aube des temps
nous qui la hissions, superbe sur sa stèle étoilée

Perdu le goût acidulé de ses anaphores préférées !
Perdue la gnose au contact du vide instauré là où –
Perdue ! la muse susurrait jeux et thèmes

Point d’exclamation !
Point d’interrogation ?
églogue transfusée de la fange où le poète lyrique boit

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